Maintien et manipulation de serpents venimeux

En vignette: ↑ Trimeresurus trigonocephalus

Crotalus mitchellii pyrrhus ↓

IMG_7499Crotalus_mitchellii_pyrrhus_Nutnut_LiloGentilcopain

Nota benne: Je ne possède pas de serpent venimeux et je n’ai que très peu d’expérience dans le domaine. J’ai écrit cette fiche uniquement sur la base de connaissances théoriques. Merci.

Table des matières

Législation suisse

« Tout détenteur d’un animal soumis à autorisation doit disposer d’une attestation de compétences qu’il peut obtenir en suivant un cours reconnu. Cette formation doit lui permettre d’acquérir des connaissances fondamentales sur la détention de l’animal en question et sur les contraintes imposées par celle-ci. » (http://www.blv.admin.ch/)

Une fois la formation passée avec succès chez une personne reconnue par l’OSAV, c’est le service vétérinaire cantonal qui délivre l’autorisation nécessaire pour la maintien de serpents venimeux. Celui-ci peut intervenir lors qu’il constate une violation de l’ordonnance sur la protection des animaux sauvages.

Généralités

Il existe environ 3000 serpents, dont 1000 sont venimeux. Seul 400 environ sont dangereux pour l’homme. En Suisse, nous avons 6 espèces de couleuvres et 2 de vipères.

Dentitions

aglyphe BOIDAE (y.c python)COLUBRIDAE Dépourvu de crochetPeut posséder une salive toxique tout de même
opistodonte COLUBRIDAE (Heterodon, Phylodrias, etc. ?) 2 crochets plus développés de chaque côtés non sillonnés ni reliés à une glande à venin
opistoglyphe COLUBRIDAE(Boiga, Boomslang, etc.) 1 ou + crochet sillonné
protéroglyphe ELAPIDAE(cobra, mamba, serpent corail, taïpan,etc.) 1 ou + crochet sillonné ou canalisé(protéro = de devant, et glyphe = crochet)
solénoglyphe VIPERIDAE(vipère, crotale) crochet sillonné ou canalisé et pivotant (solen = tuyau)

Matériel

Terrarium

– Il doit être muni d’une étiquette contenant le nom de l’espèce maintenue, ainsi que le nombre d’individus !

– Évitez les cadenas et autre système de verrouillage sur le marcher. Des tiges aimantées dans les rainures des profils en «doubl U» sont le meilleur système de sécurité. On peut aussi utiliser des vitres avec le système ventouse.

– Terrarium à séparation: c’est bien, mais attention : un serpent doit tout de même être manipulé régulièrement, sinon il risque de « reprendre ses marques » !

– Le verre : éventuellement trempé pour des grandes surfaces (attention au poids si ventouse) / feuilleté uniquement lors d’exposition.

– Jeune en boîte : cachette fabriquée avec une soucoupe en plastique renversée, munie d’un crochet sur le dessus ; utilisation d’un crochet pour relever la cachette (attention, il est peut-être sous le papier ménage !).

– Box : Les boîtes avec le système de fermeture à poignées latérales à usage ménager que l’on trouve sur le marché fonctionnent bien. Attention aux trous d’aération : un crochet de serpent peut s’y glisser !

Comment ouvrir un terrarium à vitres coulissantes : La main le plus loin de l’ouverture possible ! La main gauche vers le milieu du terra, sur la vitre de droite, coulissez vers la gauche ; éventuellement un crochet dans la main droite. Dans tous les cas, on prendra soin à l’avance de repérer où se trouvent le ou les serpents, et d’être au courant du nombre d’individus maintenu.

Tout système d’ouverture doit être simple et léger. → On doit toujours focaliser notre attention sur le serpent et non sur le matériel.

Crochets

– Plus il est léger, plus on sent le poids et les mouvements de la bête.

– La largeur du U en fonction du diamètre de la bête

– Avec une grosse gabonica par exemple, il faut un crochet large (matière) afin d’éviter de blesser l’animal (casser une côte), ou 2 crochets.

– Évitez les crochets télescopiques (qui tournent).

– Astuce : Tordre le bout à 45° pour travailler au sol.

– Exercice : être à l’aise avec les 2 mains.

Pinces

– Première utilité : tenir une proie lors du nourrissage.

– bloquer la tête d’un petit serpent (sur un tapis de mousse).

– Pince « brucelle » : attention longueur / force

– Pince de préhension poignée : uniquement pour nourrissage! → Stress / blessure / énervement → Risque

– Astuce : petite pince d’entretien aquarium idéal pour nourrir

Bloqueurs

– Évitez le modèle en « U » : trop tendre / 1 seule largeur.

– Préférez un système en V, + rigide / s’adaptant à toutes grandeurs de serpent.

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Bitis arietans ↑

Sacs

– Contrôler les coutures…

– Préférez un sac blanc et fin : on peut voir le serpent et c’est mieux ! Attention, le serpent peut aussi voir à travers le sac. Pensez au fait que les serpents à fossettes thermosensibles peuvent mordre au bon endroit sans même voir …

– Fermeture du sac DOUBLE ! Repliez le surplus du tissu sur lui-même (de plus, cela constituera une boucle pour saisir le sac avec un crochet) ; utiliser un lacet non plastifié (glisse).

Le transport d’animaux venimeux nécessite 2 sécurités. Idéalement une « dure » et une « souple » en cas de choc.

Les cobras ont une énorme force dans le coup, et la tête dure… Ils feront péter le sac au moindre défaut, quitte à s’étrangler.

Les sacs de terrain, muni d’un support métallique, possèdent une ouverture classique, et une ouverture au bas pour libérer la bête.

Bouclier

Il est très utile dans plusieurs situations, de pouvoir mettre une paroi transparente entre le serpent et la main du soigneur, lors du changement d’eau par exemple. On peut facilement confectionner un bouclier en verre acrylique, muni d’un manche, fixé en son milieu, avec un angle de 40° environ.

Chariot

Une table à roulettes, ou un chariot, avec un retour sur trois côtés, pour éviter aux matériels ou aux serpents de tomber. Pour les blocages, on peut y insérer une mousse adaptée aux dimensions.

Lors de manipulations d’Elapidae, appuyez le chariot directement contre un mur pour éviter que celui-ci ne puisse fuir par l’arrière.

Gants

Ils sont rarement sûrs et le feeling n’est pas terrible…

Il existe éventuellement modèle qui peut s’avérer utile: Venom Defender Animal Handling Gloves

Pelle à excréments

On peut bricoler une tige munie d’une grosse cuillère ou d’une louche. Lors de l’entretien du terra, sortir l’animal n’est pas obligatoire. Cela limite le stress chez l’animal.

Mousse

On ne bloque pas un serpent à même le sol : celui-ci pourrait se blesser sur le sol trop dur. De plus, un sol dur glisse et le serpent n’est pas à son aise et stress → Risques.

On utilise une mousse pas trop dure ni trop tendre, assez épaisse (env. 80mm). Bloqué sur une telle surface, le serpent ne peut plus tourner la tête (ses crochets se plantent dans la mousse).

On peut utiliser cette mousse de différentes façons: recoin pour diriger le serpent dans un tube, sac, etc.

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Bitis nasicornis

Manipulation

Général

Chaque serpent est différent.

2 Notions de base :

– Évitez le stress

– S’adapter selon le danger

– Short, pieds nus

– Si on a peur : le serpent n’est pas fait pour nous.

– Alcool, drogues

– On peut vaporiser les serpents avant de les manipuler pour les avertir et ainsi les calmer.

– L’expérience s’acquiert en 3 à 5 ans. Attention : la « routine » et les automatismes sont également propices aux accidents.

Le regard doit TOUJOURS rester sur le serpent !

Crochet

– Utilisez un crochet muni d’un « U » suffisamment grand.

– Lorsque vous utilisez 2 crochets, tenez-les suffisamment loin l’un de l’autre.

– Ne croisez jamais les crochets. Si cela devait arriver, il faut en lâcher un.

– On peut poser le « U » du crochet à l’envers sur l’autre quand le serpent vient vers la poignée (ou lorsqu’on désire le faire venir), puis séparer les crochets, pour lui mettre la tête dans le terra par exemple, pour qu’il y rentre naturellement.

– Avec des bêtes lourdes, vous pouvez saisir le crochet (suffisamment grand) davantage vers son milieu et non la poignée, et appuyer le coude de manière à faire levier.

Mise en boîte

– Position du crochet: au milieu du corps.

– Couvercle Box transparent, travailler au sol ou en hauteur sur une table selon situation.

– Pour refermer la box: glisser ou coulisser le couvercle, ou se saisir du couvercle à l’aide des 2 crochets.

– Pour refermer les poignées: le ou les crochets appuyés sur le couvercle, puis verrouillez les poignées l’un après l’autre, depuis dessus (côté). Attention aux trous d’aération.

– Les boîtes que l’on trouve en bourse avec les couvercles à « charnière » sont top ! Elles se rabattent toutes seules !

– Idéalement, un couvercle devrait être muni d’une poignée sur le dessus. À la manière d’un bouclier. Afin de pouvoir empiler les boîtes, on peut mettre au point un système de poignée unique aimantée.

Mise en sac

– Le matériel doit être près avant la manipulation.

– Le matériel doit être adapté à la taille du serpent.

– Si l’on travaille à deux – c’est mieux – , il faut bien se mettre d’accord sur les tâches de chacun.

– Au sol, on préférera travailler jambes tendues: l’espace devant nous doit être libre. A croupi, on pourrait perdre l’équilibre et tomber sur la box.

Tubbing

– La tête du serpent est « libre » → moins de stress pour l’animal + une main libre !

– Idéal pour sexer un serpent (à 2 c’est plus sûr).

– serpent de 1m → 30 cm dedans environ

 

Astuce pour mettre en tube:

TUBBING

 Le serpent ira se cacher naturellement dans le tube !

 

Viperidae

La difficulté lors des manipulations réside parfois dans le poids, la taille peut jouer également un rôle, mais pas toujours. Une Bothrops de plus de 1.5 kg est très difficile à manipuler avec un crochet. Dès lors, il est conseillé d’utiliser deux crochets. Attention : certaines vipères, pour ne pas dire la plupart, sont extrêmement rapide dans leurs attaques (Cerastes, Bothrops, etc.).

Bothriechis schlegelii ↓

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Serpent arboricole à queue préhensile

– 2 crochets

– Attendre que la bête ait « verrouillé » sa queue sur le crochet ; tenir le crochet vers le haut. Le serpent ne cherchera jamais à descendre.

Pour le faire lâcher : effleurer la queue avec le deuxième crochet. Dans le cas ou nos deux mains devraient être occupées au crochet, on peut frotter la queue sur une paroi.

Elapidae

Ce chapitre reste encore à écrire !

Taïpan (Oxyuranus scutellatus canni)

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Venin – Morsure

Toxines communes

Neurotoxine: agit sur le système nerveux

Myotoxine: agit sur les muscles (cœur + muscles respiratoires !)

Hémotoxine: agit sur le sang, détruit les globules rouges

Cytotoxine: toxique pour les cellules et peut les détruire

Enzymes communes

Quelques-uns des principaux composants du venin :

Phospholipases: attaquent les membranes cellulaires, l’influx nerveux, les plaquettes

Estérases:  agissent sur la pression artérielle

Hyaluronidases:  facilite la diffusion du venin

Protéases: détruisent les tissus (nécrose)

 

Buts: immobiliser (tuer) et prédigérer la proie

Généralités

Bien qu’il existe une variabilité dans la composition du venin selon les genres et au sein même d’une espèce, je me suis permis de vulgariser ceci : Les élapidés possèdent un venin neurotoxique, et les viperidés hémotoxique. On peut encore approfondir un peu chez cette dernière famille:

 

Echis: hémotoxique et cytotoxique

Bitis, Bothops, Cerastes, Daboia: hémotoxique (+nécrose +inflammatoire)

Crotalus: hémotoxique et myotoxique (+nécrose +inflammatoire)

Atheris: hémotoxique (+inflammatoire)

Viper aspis: hémotoxique et neurotoxique

 

Le plus venimeux des opytogliphes :

Dispholidus (Boomslang): hémotoxique

 

Notez encore que la toxicité et la composition peuvent changer selon l’âge de certains serpents !

Il y a davantage de morsures de Viperidae. Les Elapidae sont plus enclins à fuir.

Effets

EffetsMorsure
La toxicité est définie par la quantité moyenne de venin capable de tuer un animal dans un certain délai :

La toxicité est définie par la quantité moyenne de venin capable de tuer un animal dans un certain délai :

La toxicité est définie par la quantité moyenne de venin capable de tuer un animal dans un certain délai : 

DL100 – Dose léthale 100: plus petite quantité de venin capable de tuer tous les animaux testés.

DLO – Dose léthale 0: + forte quantité de venin laissant sauve la totalité des animaux.

DL50 – Dose léthale 50 [mg/kg de souris] qui a tué la moitié des souris inoculées.

→ C’est ce qui est le plus précis, et donc le plus utilisé.

TL50 – Temps léthal 50, fatal pour la moitié, nous renseigne sur la vitesse de diffusion.

Il faut encore rajouter à ceci la méthode d’inoculation qui fait beaucoup varier les résultats. Elle peut être intra-veineuse (IV), sous-cutanés (SC) ou intra-musculaire (IM).

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Trimeresurus gumprechti ↑

Sérothérapie

Les SAV (sérum anti venimeux) existent de puis une centaine d’années déjà.

Ils sont constitués à base d’anticorps de sang d’un cheval auquel a été inoculé un venin.

Il existe des SAV monovalant (une seule sp de serpent) et polyvalent (plusieurs sp). Ces derniers sont dans certains cas isolés plus efficaces (Dendroapsis Anguticeps). Il n’existe pas forcément de sérum pour chaque espèce. Dans ce cas, on utilisera un SAV polyvalent apparenté.

Procédure en cas de venin dans l’œil

Rincer abondamment avec (dans l’ordre d’efficacité/accès) :

– lait

– solution Diphotérine®

– urine

– eau

Les cobras africains sont le plus gros cracheur. Cependant, tous les serpents peuvent cracher du venin. Lorsque les vipères soufflent, du venin peut-être projeté, même chez une Viper aspis ! Une arietans aurait craché jusqu’à 2 mètres !

Procédure en cas de morsure

1) Sécuriser les lieux → replacer le serpent dans le terra ou verrouiller la pièce (+évt. avertissement).

2) Enlever bagues et montres.

3) Comprimer l’artère brachiale avec une main afin de diminuer le retour veineux et pouvoir faire le bandage compressif plus calmement. Bandage (compressif ou non selon espèce) afin de ralentir stopper la diffusion du venin.

4) Téléphoner à un proche (géographiquement parlant) désigné auparavant.

5) Notez (ou informez le proche) l’espèce et l’heure pour l’hôpital.

6) Garantir l’accès ! Ne pas oublier de déverrouiller la porte d’entrée (perte de connaissance)

7) Commander si possible le sérum anti venimeux.

8) Se coucher, éventuellement prendre de l’aspirine selon le venin (coagulant, etc.).

– On peut mettre de la glace sur la morsure pour ralentir la diffusion, mais attention aux nécroses et à l’ischémie (manque d’irrigation sanguine).

– Il va de soi qu’il faut éviter, dans la mesure du possible, de paniquer…

– L’incision est la succion sont à proscrire. L’aspiration artificielle n’a pas fait ses preuves.

– Le facteur VIE dépend du facteur TEMPS !

Dans le cas de morsure accidentelle, c’est-à-dire dans la nature, il y a 40% de morsure sèche. C’est très différent pour les cas de morsure hasardeuse (manipulation volontaire) où le serpent est souvent bien « prêt » et inocule de fortes doses de venin.

Préparation préventive

– Classeur contenant les protocoles à suivre en cas de morsure des espèces maintenues. Citez absolument les sources : Dr. Chose, etc. → Cela doit être sérieux, il faut que les médecins suivent les instructions.

– Personne de contact

– Faire une simulation (bandage + appelle / morsure !)

Venomex

L’utilisation de ce dispositif de saignée est controversée. Notons tout de même:

– Utilisation possible dans les secondes qui suivent une morsure

– Couper dans le sens des tissus (5-10 x !) pour éviter de trop fortes séquelles (couper les nerfs).

– Mettre la plaie sous l’eau froide et faire saigner

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Atheris squamigera ↑

Bandage

– « de haut en bas »: on va vers la morsure, par exemple de l’épaule au doigt mordu. On peut éventuellement mettre une attelle pour limiter les mouvements.

– On fera un bandage compressif en cas de venin neurotoxique (bande large)

– À l’inverse, on ne serrera pas trop fort en cas de morsure de vipère (1 – 2 bandes)

Méthode des 3 bandes dans des cas sévères neurotoxiques comme Mamba par exemple :

1) première bande poignet → blessure (main)

2) coude → poignet

3) biceps → coude

On relâche toutes les 15 minutes une des bandes, puis on refait le bandage, ainsi le sang (venin) circule lentement; ceci pour éviter une nécrose. Attention, il ne faut pas enlever toutes les bandes d’un coup une fois arrivé à l’hôpital.

Un garrot stoppe la circulation du sang et augmente le risque de perdre un membre.

Suppléments

– Le venin se cristallise à l’air.

– Une ampoule de sérum coûte entre 30 et plusieurs dizaines de milliers de Francs.

– La conservation d’une ampoule se situe entre 6 mois et 2 ans selon les sérums.

– Entre 1 et une quarantaine d’ampoules peuvent être nécessaire au rétablissement d’une personne mordue.

– Dans le cas d’une morsure par un serpent au venin nécrosant → injection sous-cutanée de héparinate de calcium

– En France on dénombre 25 morsures hasardeuses par année, dont 1% de mortalité. Les statistiques démontrent qu’un éleveur se fait mordre en moyenne tous les 4 ans…

– Les Bothrops possèdent un venin qui ronge les membres et le fait ressembler à un bout de bois brûlé ; nécessitant souvent une abominable série d’amputations.

– Lorsqu’il y a vomissement après une morsure, cela signifie que c’est très grave !

– Il n’y a pas de vipère en Australie !

– Fait surprenant : Crotalus Viridis Helleri possède apparemment une glande à venin hémotoxique d’un côté, et neurotoxique de l’autre !

Les prescriptions en cas d’urgence de Serum-Depot

http://www.serumdepot.ch/index.php/fr/prescriptions-en-cas-d-urgence

Bien que les prescriptions en cas d’urgence ont été décrites par la plupart des vétérinaires, celles-ci devraient être préparées par les détenteurs de serpents venimeux eux-mêmes. Celui qui possède des animaux venimeux à la maison ou dans un local spécial et qui part en vacances doit tout préparer à l’avance : le soin des animaux, le nourrissage, les changements d’eau, l’élevage de la nourriture.

Si un accident entraînant une morsure arrive avec un serpent venimeux et que l’on devra rester à l’hôpital une semaine, voire plusieurs mois, l’organisation pour s’occuper des animaux doit avoir été prévue. Cela concerne aussi les animaux servant de nourriture, tels que rats, souris… que l’on élève soi-même.

Sur la feuille des prescriptions en cas d’urgence tous les numéros de téléphone importants devraient être notés : premiers secours, personnes à informer, dépôts de sérums, employeur, parents.

Les mesures à prendre immédiatement ainsi que le nom des personnes possédant le double des clés doivent aussi y figurer.

Un accident arrive toujours au moment le plus inattendu. Pour cette raison, les prescriptions doivent fonctionner dans tous les cas. Même si le conjoint est absent, en voyage d’affaires ou si les voisins ne sont pas à la maison!!!

Les prescriptions doivent être visibles pour toute personne entrant dans la pièce, affichées clairement, ainsi les secouristes, par exemple les trouveront rapidement.

Dans un tel cas, il est à nouveau très important d’avoir écrit sur chaque terrarium ou box le nombre et le nom des animaux s’y trouvant. De même il faut indiquer si des animaux se trouvent temporairement ailleurs, par exemple à la cave pour une période d’hibernation, car le/la conjoint ne sont pas toujours présents et donc pas forcément informés… De même si une personne tierce vient s’occuper des animaux et qu’elle n’est pas revenue depuis quelques mois, le risque de ne pas apercevoir un animal est augmenté si tout n’est pas écrit. D’autant plus que ces risques peuvent être évités facilement en tenant à jour les prescriptions en cas d’urgence.

Sources

– Notes de cours et dossier « Cours sur la détention de serpents venimeux en Suisse », Christian Derwey http://snake-breeder.com

– «Les venins des serpents » de Paolo Schwab

– «Venins de serpent et envenimations» de Jean-Philippe Chippaux

– http://www.serumdepot.ch/

– http://www.blv.admin.ch/

https://fr.wikipedia.org

 

 

Textes et photos: lilo gentilcopain

Dernière mise à jour: 11.12.2015

 

23.10.16 : Vous trouverez un article et une vidéo en lien ici -> http://www.maxisciences.com: Quels effets le venin des serpents a-t-il sur le corps ?